Thaïs était née de parents libres et pauvres, adonnés à l’idolâtrie. Du temps qu’elle était petite, son père gouvernait, à Alexandrie, proche de la porte de la Lune, un cabaret que fréquentaient les matelots. Certains souvenirs vifs et détachés lui restaient de sa première enfance. Elle revoyait son père assis à l’angle du foyer, les jambes croisées, grand, redoutable et tranquille, tel qu’un de ces vieux Pharaons que célèbrent les complaintes chantées par les aveugles dans les carrefours…
Thaïs, courtisane d’Alexandrie, est convertie au christianisme par le moine Paphnuce. Mais est-ce vraiment l’amour divin qui inspire cet homme de Dieu?