« On enterrait un beau matin l’assesseur de collège Kirille Ivanovitch Vavilonov, mort de deux maladies fort répandues en notre pays : une méchante femme et l’alcoolisme. »
« L'Orateur » est une nouvelle humoristique d'Anton Tchekhov publiée pour la première fois en 1886 dans la revue Les Éclats. C'est l'enterrement de Vavilonov, et en dernière minute, on demande à Zapoïkine de tenir un discours. Il arrive et se lance, mais rapidement on se demande pourquoi il fait l’éloge de Prokofi au lieu de Vavilonov. Pourquoi dit-il qu’il était célibataire, alors que sa veuve est présente ? Pourquoi insinue-t-il qu’il était rasé, alors qu’il avait une grande barbe rousse ?
Anton Pavlovitch Tchekhov (1860-1904) était un médecin et écrivain russe, qui est principalement connu pour ses nouvelles et ses pièces de théâtre réalistes telles « La Mouette » (1896), « Oncle Vania » (1897) et « La Cerisaie » (1904). Un contemporain de Zola, Tolstoï et Bounine, l'œuvre de Tchekhov couvre un large éventail de sujets. On y trouve tant une critique de la société et une étude de la psychologie humaine, que des histoires comiques et légères, d'autres optimistes, et d'autres encore joliment lyriques. Chez Tchekhov, il n'y a jamais de jugements ou de préjugés, seulement une narration simple et un refus des intrigues traditionnelles, faisant que son style se distingue clairement de celui de ses contemporains. Il obtint en 1888 le prestigieux prix Pouchkine pour son œuvre « La Steppe » et a depuis été traduit dans de nombreuses langues.